Prends l'air, un bon bol d'air au sens propre du terme. Laissons les appartements étriqués, les rues bondées, le métro qui comprime.
Profitons de l'été indien breton : les champs jaunis qui s'étendent à l'horizon, les rouleaux de paille : l'ESPACE.... mmmhhhmmm... on respire un bon coup et on lâche prise.
On reprend le temps, ce temps qui ne fait que nous échapper.
Les parisiens ( les vrais, j'entends, ceux qui prennent leur voiture entre 2 arrondissements) ne comprennent pas vraiment ce qu'est la province.
Il n'y a pas de grande différence entre Nantes, Bordeaux ou Paris (mises à part la taille, la mentalité); mais s'il a bien un truc qui est propre à Paris en France, c'est le rapport au temps. Savoir gérer son temps demande une réelle adaptation aux nouveaux débarqués dans la capitale, il faut renoncer à contrôler son temps.
T'as deux heures devant toi : ne pense pas que tu en feras quelque chose. Tu apprendras ce que j'appelle les temps bâtards : assez de temps pour s'ennuyer, pas assez pour faire un truc.
En province, on contrôle son temps, on a le temps de faire milles choses à la fois, les lieux, les gens ne nous échappent pas. On peut aller dans tel quartier, prendre un verre dans tel bar, passer chez pierpoljak et toujours être à l'heure pour la soirée. A paris, c'est tellement difficile de tenir son agenda, qu'être en retard est devenu un snobisme si ce n'est une politesse...
Tout est résumé dans cette phrase de ma grand-mère alors que je m'apprêtais à prendre mon train. " Maintenant, il faut toujours se dépêcher, on ne fait que courir...".
Et c'est vrai, et yen a marre. On prend plus le temps de se dire tiens qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui que déjà le dernier métro est passé, que la séance est commencée, bref qu'on est déjà en retard.