samedi 19 juillet 2008

Le jour est peut-être arrivé

Depuis combien de temps je me le répète intérieurement...Je n'ai pas besoin d'un pense-bête, d'un post-it sur le coin d'une table. La pensée est là, pressante presque moralisante, un "qu'est-ce que tu fous" permanent.

Tout a commencé il y a environ 3 mois au cours d'une conversation téléphonique d'une heure avec un inconnu (enfin l'ami d'un pote), sur l'importance d'avoir un projet et de définir le sien et, tâche plus laborieuse, de le réaliser.

Depuis, pour ainsi dire, j'écris.
Je suis passée par le cérémonial du choix du carnet, les gribouillages dans le métro, les petites joies de se surprendre par une pensée bien enfouie enfin mise à jour.
Mais comme il est difficile d'ouvrir les pages du carnet et de faire face à la page blanche. Non par manque d'inspiration : lever le nez dans les rues de Paris ou d'ailleurs suffit à me donner l'envie de noircir une page. Non, la difficulté est de structurer ce magma de pensées qui dégouline à la surface de ma pensée, sans distinction, ni limites, et qui se laisser couler au fil du jour et de la nuit.
La sensation que le temps passe, que les intuitions s'envolent, m'échappent me procure une petite angoisse. Cela se renforce d'autant plus lorsqu'une autre intuition fait place et qu'elle complète une plus ancienne. Pourquoi n'ai-je pas encore écrit noir sur blanc la précédente? Tout s'imbrique sans ordre ni logique mais l'intuition, le lien reste là.

Alors je suis là aujourd'hui, assise sur cette chaise pour écrire ses intuitions avec l'illusion de les retenir; et qu'elles constitueront un jour, j'espère, les pierres d'un système qui a du sens, qui tient debout.

Dernièrement, la lecture d'un article m'a également poussé à passer la barrière. Un article sur le langage, notre rapport à la langue (maternelle/étrangère) et notre rapport au monde.
Cet article : j'ai déjà voulu l'écrire tant de fois. (voleuse de sujet!) Combien de fois, je me suis émerveillée devant les pouvoirs d'une langue étrangère, de la façon dont elle nous protège, nous donne du courage, façonne notre vision du monde, notre psychologie.
J'aimerais aussi parler de tout ça. J'ai envie de rendre à mes voyages ce qu'ils m'ont apporté, j'ai envie de parler de tous ces paysages que j'ai eu la chance de découvrir. J'ai envie de rendre hommage aux lieux, aux villes. J'ai envie d'évoquer la chaleur de la Louisiane, l'odeur de la Turquie, la tombée de la nuit en Sicile et le ciel espagnol, de parler du pourquoi certains font une décision et d'autres prennent une décision.

J'ai envie de parler, de montrer ces petits détails qui m'émerveillent, m'amusent à chaque coin de rue, de ces envies d'ailleurs, de ces photos qui immortalisent l'éphémère, des autres.

Aucun commentaire: