mardi 30 septembre 2008

Petite sagesse du quotidien



Prends l'air, un bon bol d'air au sens propre du terme. Laissons les appartements étriqués, les rues bondées, le métro qui comprime.

Profitons de l'été indien breton : les champs jaunis qui s'étendent à l'horizon, les rouleaux de paille : l'ESPACE.... mmmhhhmmm... on respire un bon coup et on lâche prise.
On reprend le temps, ce temps qui ne fait que nous échapper.

Les parisiens ( les vrais, j'entends, ceux qui prennent leur voiture entre 2 arrondissements) ne comprennent pas vraiment ce qu'est la province.
Il n'y a pas de grande différence entre Nantes, Bordeaux ou Paris (mises à part la taille, la mentalité); mais s'il a bien un truc qui est propre à Paris en France, c'est le rapport au temps. Savoir gérer son temps demande une réelle adaptation aux nouveaux débarqués dans la capitale, il faut renoncer à contrôler son temps.

T'as deux heures devant toi : ne pense pas que tu en feras quelque chose. Tu apprendras ce que j'appelle les temps bâtards : assez de temps pour s'ennuyer, pas assez pour faire un truc.

En province, on contrôle son temps, on a le temps de faire milles choses à la fois, les lieux, les gens ne nous échappent pas. On peut aller dans tel quartier, prendre un verre dans tel bar, passer chez pierpoljak et toujours être à l'heure pour la soirée. A paris, c'est tellement difficile de tenir son agenda, qu'être en retard est devenu un snobisme si ce n'est une politesse...

Tout est résumé dans cette phrase de ma grand-mère alors que je m'apprêtais à prendre mon train. " Maintenant, il faut toujours se dépêcher, on ne fait que courir...".

Et c'est vrai, et yen a marre. On prend plus le temps de se dire tiens qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui que déjà le dernier métro est passé, que la séance est commencée, bref qu'on est déjà en retard.